Photo (légèrement recadrée) : Cathy Toby
« Il y a un peu plus de 20 ans déjà, le monde du jazz belge perdait un musicien d’exception : le violoniste Jean-Pierre Catoul. Musicien flamboyant, Jean-Pierre Catoul a tracé sa route à la fois dans le jazz, la chanson française, la world et le rock. Au cours de sa courte carrière, il a travaillé notamment avec les pianistes Charles Loos et Pirly Zurstrassen et le guitariste Peter Hertmans. Artiste sans frontière, il a dirigé le quatuor à cordes de Led Zeppelin et a accompagné des artistes de la chanson française tels que William Sheller, Barbara ou Alain Souchon. Deux décennies plus tard, son ancien compagnon de route, le pianiste Charles Loos, lui rend hommage avec un solide trio à cordes frottées (violon – alto – violoncelle) accompagné par un accordéoniste. Au menu de cette formule inédite : des compositions de Jean-Pierre Catoul mais aussi quelques compositions qui lui sont dédiées. » LDH
Charles Loos : piano, compositions et arrangements
Thibault Dille : accordéon
Alexandre Cavaliere : violon
Eric Gerstmans : violon alto : batterie
Sébastien Walnier : violoncelle
Dans le cadre du Jazz Tour, une collaboration avec les Lundis d’Hortense
Un extrait du JP Catoul Group qui date de… presque 30 ans :
Dès 19 H : vernissage de l’exposition de Jean-Luc Goffinet « A l’écoute du jazz »
Disons-le d’emblée, l’écoute dont il est question ici, n’est pas celle du public pour le concert auquel il assiste, mais bien celle de musiciens pour d’autres musiciens.
En concert, il y a pour le photographe, autant de plaisir et d’intérêt à « capter » les musiciens lorsqu’ils jouent que lorsqu’ils écoutent. Il émane de ces instants quelque chose d’impalpable, mais qui fait partie intégrante de la musique et de la scène : un ici et maintenant flirtant avec l’intemporel.
Pour le musicien, il n’y a pas de jeux, de musiques, d’échanges, de répliques sans une constante écoute de celui qui joue. C’est donc tout naturellement que ces deux formes de présence sur scène sont devenues l’objet d’un projet photographique.
La présente exposition associe, dans une scène fictive, des musiciennes et des musiciens jouant et d’autres écoutant. Se créent ainsi, sous nos yeux, des saynètes qui n’ont pas existé et très probablement n’existeront jamais.
Ces photographies se présentent sous forme de diptyques produisant des interactions, des relations nouvelles, inédites, sous l’oeil du photographe. Celui-ci associe des ambiances de lumières, des formes, des gestes, des expressions, des regards etc.
Ainsi, nous voyons un Dorado Schmidt jubilant sous le charme chantant d’une Maria Joao, ou un David Linx écoutant de façon intime un Vincent Noiret jouant de sa contrebasse dans une ambiance claire-obscure, ou encore un John Betsch épaté par la prestation d’une Dee Dee Bridgewater !
Le vis-à-vis des musiciens est fictionnel et pourtant tout est vrai ! Tout est dit !