Parti en Sicile pour se reposer, méditer, se ressourcer, Pierre Vaiana est revenu les poches gonflées d’un jazz mélodieux, tendre, gorgé de soleil et de compositions qui semblent soufflées par l’eau, le vent et la montagne. Un jazz serein qui fait entendre la note continue d’un désir de paix, d’harmonie… d’amour et d’espérance !

Deux ans après la venue du trio à l’Atrium Café de Gembloux, voici le quintet enfin réuni à Mazy.

Pierre Vaiana : saxophone soprano

Artan Buleshkaj : guitare

Lode Vercampt : violoncelle

Yannick Peters : contrebasse

Lionel Beuvens : batterie

Pierre Vaiana nous dit si joliment l’origine de ces nouvelles compositions que voici le texte entier :

Ces dernières années ont marqué un grand tournant dans ma vie.

J’ai passé beaucoup de temps en Sicile, j’y ai trouvé une grande source d’inspiration.

Je me suis surpris à suivre des mélodies nouvelles qui me semblaient soufflées par l’eau, le vent et la montagne.

Sans le chercher vraiment, j’ai exploré des chemins qui m’ont rempli d’une joie profonde, que ce soit en arpentant les sentiers qui me menaient à la source de San Calogero, dans la montagne de Palazzo Adriano, puis de regarder avec fascination la course de l’eau qui roule sur elle même, qui suit des chemins divers pour aller rouler dans un bassin naturel des « Nacuni di San Calogero ».

Que ce soit aussi en rentrant chez moi, et en notant ces musiques qui semblaient elles aussi couler de source, rouler et m’emmener dans des lieux qui me semblaient nouveaux, pour ensuite résonner en moi comme si elles avaient toujours été là, à la manière d’une envie profonde de paix, d’harmonie, d’amour et d’espérance.

Avec le recul, j’ai trouvé une grande cohérence dans cette musique et m’est venue l’envie de l’enregistrer avec un nouveau band. 

Après de multiples expériences musicales à travers le monde basées sur la rencontre et le dialogue inter-culturel, j’ai senti en moi l’évidence de retrouver le plaisir du jeu en quintette.

Les musiciens qui jouent avec moi ont rapidement trouvé un espace d’expression collective dans cette musique. Ensemble, nous racontons ces histoires, qui parlent du vent, de l’eau, de la poussière et de don Carmelino, le vieux barbier de mon village…

Interview :

Pierre Vaiana dans l’émission, le monde est un village

Et sur les murs de Jazz9, l’exposition de photographies de Stanislaw